1. L’origine de la création des Centres de Technologies Avancées

 Afin d’améliorer la qualité de la formation dispensée par les filières qualifiantes et en application à l’Accord de coopération du 1er février 2007 entre la Communauté française, la région Bruxelles-Capitale et la Commission Communautaire française, relatif à l’équipement mis à la disposition de l’enseignement qualifiant et en collaboration avec les centres de compétences (CDC), le gouvernement, en application de la priorité du « contrat pour l’école » intitulé « choisir et apprendre un métier à l’école », a décidé de créer des Centres de Technologies Avancées (CTA).

 L’utilisation des équipements  en phase avec la réalité du monde du travail est une condition indispensable à l’amélioration des filières qualifiantes.

 L’objectif visé étant de garantir :

 °La Qualité : Une meilleure utilisation des moyens et la recherche de moyens supplémentaires permettront de mieux équiper les établissements. Un équipement de meilleure qualité contribuera à améliorer la qualité des formations.

°L’Équité : Garantir l’accès au meilleur équipement pour tous, quel que soit l’opérateur assurant le service.

°L’Efficacité : La gestion basée sur les besoins avérés du terrain assurera l’efficacité de cette politique en prévenant l’éparpillement des investissements.

 Pour créer les CTA, des montants de plusieurs millions d’euros par CTA ont été réservés depuis 2006 pour financer des équipements de pointe qui équiperont les CTA tout en maintenant l’investissement en matière d’équipement de base.

 Ainsi, le financement des CTA proviendra non seulement de la Communauté française, à concurrence de 50% d’une part, mais aussi des fonds européens d’autre part, également à 50%.

 Un appel à projet fut lancé en mai 2007 pour tous les établissements secondaires ordinaires et spécialisés, tous réseaux confondus.

 Un an plus tard, en mai 2008, ce n’est pas moins de 31 candidatures qui ont été retenues.  Ainsi donc, 31 Centres de Technologies Avancées ont été labellisés, 24 en Région wallonne et 7 en Région bruxelloise.

 La mise en place des CTA s’étalera de 2007 à 2013.

 

 2. Qu’est-ce qu’un CTA ?

 Un Centre de Technologie Avancée est une infrastructure mettant des  équipements de pointe à disposition des élèves (du 3ème degré y compris l’enseignement spécialisé, l’enseignement de la promotion sociale ainsi que de l’enseignement non universitaire) et des enseignants, quels que  soient le réseau et le caractère d’enseignement, ainsi que des demandeurs d’emploi et des travailleurs, en vue de développer des formations performantes qui correspondent aux profils de qualification et de formation établis afin de permettre une meilleure insertion sur le marché de l’emploi.

 Il est placé sous la direction du chef de l’établissement dans lequel il se situe qui en assure la gestion. La Communauté française a permis d’engager un coordinateur pour la gestion administrative du CTA.

 

 3. Le CTA Bois-Ecoconstruction du Collège de la Lys

 3.1.Motivations de la candidature

 Le secteur de la construction et plus principalement celui du secteur bois manque cruellement de main d’œuvre hautement qualifiée (opérateur sur machine à commande numérique).

En plus de produire à moindre coût, les entreprises doivent s’adapter rapidement à une demande exigeante et complexe du fait de son instabilité et souvent différenciée au niveau des produits si elles veulent rester concurrentielles sur le marché.  De ce fait, elles doivent miser sur la diversité et la qualité des produits.

Les formations aux technologies proposées par les machines du CTA et leurs applications permettront une plus grande flexibilité de production de l’opérateur au sein de son entreprise.

Le domaine de l’éco-construction est en développement croissant et l’usage du bois, tant dans les habitations domestiques que dans les bâtiments industriels se développe dans notre région.

Nous voulons également nous inscrire dans la dynamique du développement durable par une offre de formation de haut niveau dans les métiers du bois et plus spécifiquement la fabrication d’équipements entrant dans la fabrication de maison à ossature bois (portes, châssis…) qui doivent répondre à des impératifs de production (qualité, rendement, coût) et également au besoin croissant du respect de notre « capital planète ».

 

3.2. Projet pédagogique par rapport au CTA

 La création de notre CTA s’inscrit dans une dynamique d’ouverture de notre établissement vers trois axes :

•le monde de l’entreprise 

•les autres opérateurs de formation

•le développement durable

Sans oublier ses vocations premières que sont l’éducation citoyenne et la formation qualifiante, l’école industrielle se doit de se rapprocher des besoins de l’entreprise afin d’adapter une partie du contenu de ses formations et, ceci, en dépassant les frontières régionales.

 Les infrastructures dont bénéficie une école doivent profiter à tous.  A cette fin, notre école est labellisée Centre de Validation des Compétences pour deux métiers.

 Nous ne pouvons occulter les impératifs issus du développement durable, il y a urgence en la matière !

  1°) Notre choix prioritaire s’est donc porté sur un ensemble de machines permettant le façonnage de toute pièce de bois qui réponde à des critères de QUALITE, de PRODUCTION et de COUT. Afin de former tous les élèves, les salariés et les demandeurs d’emploi du secteur.

2°) En second lieu et complémentairement, nous voulons développer le concept de l’ossature en bois, nous considérons que cette finalité est indispensable dans la formation des menuisiers et maçons (construction gros œuvre).

3°) Outre le fait de mettre à disposition nos infrastructures à toute école et à tout opérateur de formation d’adultes désireux d’en faire usage, un accompagnement pédagogique sera proposé sous la forme d’un screening (batterie de critères spécifiques) permettant au candidat demandeur d’emploi de se positionner, d’une part,  par rapport aux prérequis exigés pour les formations et, d’autre part,  en rapport avec son projet personnel de formation.

 

 3.3. Infrastructure et équipement

 Le CTA se divise en deux parties, d’une part le laboratoire informatique prévu pour recevoir pas moins de 12 stagiaires afin de les former aux logiciels spécifiques du secteur bois avec pour la plupart un transfert des données directement sur la défonceuse CNC (Cadwork, Topsolid'Wood...).  D’autre part, l’atelier de plus de 360m² se compose d’une corroyeuse-moulurière (4 faces), d’un centre d’usinage CNC pour la réalisation de châssis et de portes extérieures, d’une scie horizontale pour le débit des panneaux et des plateaux de bois, d’une cadreuse à poutre et d’une défonceuse CNC.  Toutes ces machines sont reliées à une aspiration centralisée récupérant poussières et copeaux qui sont finalement via un système par compression hydraulique, recyclés en « briquettes ».

 Le montant total de cet investissement s’élève de l’ordre de €840.000 cofinancé à parts égales par la Communauté française et le FEDER (Fonds Européen de Développement Régional).